Mémoire sur le projet de loi 14 : avenir du français : retrouver l’esprit de la loi 101, redécouvrir une volonté politique

Fondé en 1947, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) est une organisation présente partout sur le territoire québécois qui est engagée dans la défense et la promotion de l’identité québécoise et a développé à cet effet une expertise reconnue. C’est dans cette perspective qu’il présente ce mémoire consacré à l’examen du projet de loi 14. Dans ce mémoire, le MNQ n’entend pas examiner chacun des articles du projet de loi 14, mais entend plutôt participer à la prise de conscience du constat qui a amené le gouvernement du Québec à chercher à renouveler la Charte de la langue française, pour montrer à quel point le renouvellement d’un certain volontarisme politique est aujourd’hui indispensable à la défense et à la promotion de la langue française au Québec, et plus largement, à la défense et la promotion des cultures nationales dans le monde. Il examinera ensuite, à la lumière de cette vision, les grandes propositions du projet de loi 14, et notera certaines faiblesses.

Constats

On peut d’abord prendre la question linguistique avec une certaine hauteur, à la manière d’un « problème de civilisation ». Si les « grandes nations » ont tendance à voir leur existence comme une évidence historique, ce qui les amène souvent à se prendre pour autant de modèles d’universalité et à être inconscientes de leur propre singularité culturelle, les « petites nations » n’ont pas ce luxe, ce privilège. Elles sont par conséquent plus attentives à ce qu’on nomme la « question identitaire» et au maintien de leur héritage culturel singulier, à travers lequel elles se connectent au monde et jouent un rôle majeur, d’ailleurs, dans la réflexion contemporaine sur la diversité culturelle à l’échelle mondiale. La pensée politique des petites nations joue un rôle fondamental dans la compréhension des enjeux de notre époque.

 

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